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Résumé

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       Un enfant, on dirait que c'est né pour faire des bêtises. Souvent, on pense aux garçons. Cette fois-ci, c'est une fille : Sophie !

Après des aventures étonnantes et audacieuses, la voici de retour pour 6 nouvelles bêtises particulièrement inventives : nous y retrouvons une poupée au destin tragique, des sourcils malmenés, des insectes, des volatiles, des rongeurs et des félins !

Notes d'intention

Une œuvre moderne

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        Lorsque vous prononcez le titre de l’œuvre de Sophie Rostopchine, « Les Malheurs de Sophie », tout un monde surgit, entre l’inconscient collectif et l’expérience personnelle. Le vague souvenir d’une petite fille, qui cumule les déboires. Une jeune fille espiègle, qui désobéit pour découvrir le monde et repousser les limites qu’on lui impose. Ne grandit-on pas en chutant, en se rebellant, en brisant certaines barrières parfois solidement façonnées par nos éducateurs ? Le plus marquant, c’est la modernité de ce roman, révolutionnaire à l’époque, puisque son héroïne ne possède pas nécessairement les vertus attendues et trahit constamment ses promesses. Alors, la jeune Sophie est-elle victime ou responsable ? Assurément, elle fascine. La romancière bouscule les stéréotypes en explorant avec justesse la pensée profonde des enfants. Etonnant de remarquer que la Comtesse de Ségur a offert son propre prénom à son héroïne. Adapter cette œuvre relève de l’honneur et de l’acrobatie. Il convient de respecter l’esprit de la romancière dans son audace, de moderniser la réalité aristocratique peut-être un peu désuète, enfin de mettre en avant le lien étrange qui unit l’héroïne à son cousin Paul, véritable ange-gardien, personnage éclairé et généreux, d’une profonde gentillesse. Ils incarnent les deux facettes du «placere et docere», expression latine qui nous rappelle, à l’instar des fables et des contes, la mission d’une œuvre artistique : plaire et instruire. Soyons donc pleinement heureux avec Les Malheurs de Sophie !

 

Nicolas Saulais, adaptateur et compositeur du spectacle

 

          

        L’évolution de l’enfant à l’adulte ne se fait pas avec la disparition du premier. Bien au contraire, il perdure  toute notre vie. Le passage entre ces deux états se fait tout simplement par la prise de conscience du bien, du mal et de la répercussion de nos actes sur notre environnement. Pour assouvir ses envies de petite fille, Sophie va commettre une ribambelle de bêtises. Son espièglerie et sa cupidité seront alors mises à mal par les punitions et les remontrances de sa mère Madame de Réan. L’éducation de cette petite fille durant la période du Second Empire est inattendue : intemporelle et d’une grande modernité. En aucun cas, Madame de Réan ne punit par des châtiments physiques, préférant favoriser la discussion afin d’enseigner à Sophie le sens moral. L’adaptation de ce roman au théâtre pourra certainement atteindre petits et grands. Apprendre de ces bêtises, voilà une manière belle et amusante d’évoluer en tant qu’être humain.

                                                                                                                    

  Mathieu Reverdy, metteur en scène du spectacle

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